Crue

Crue

Plusieurs épisodes de crue d’intensité variable ont eu lieu au cours des derniers mois : décembre 2019, janvier puis mars 2020. Les crues correspondent à l’augmentation importante du débit des cours d’eau. Elles font partie de leur cycle naturel et sont utiles à plusieurs titres au fonctionnement des écosystèmes aquatiques : remaniement des substrats du lit mineur, transport des sédiments, remise en eaux d’annexes hydrauliques, recharge des nappes souterraines, etc. Liées aux crues, les inondations correspondent elles à la submersion temporaire de parties du lit majeur. Les inondations ne constituent pas un risque en elles-mêmes, celui-ci est induit seulement lorsque les inondations rencontrent des enjeux humains en lit majeur : habitations, activités, infrastructures.

L’épisode de crue le plus conséquent des dernier mois est celui de mars. Il correspond à un évènement décennal, c’est-à-dire que statistiquement il a des chances de se reproduire une fois tous les 10 ans. Attention, c’est une notion mathématique purement théorique suite à l’analyse des crues passées. Une crue de ce type peut être observée deux années de suite et même pourquoi pas plusieurs fois au cours de la même année. Les évènements météorologiques, en conséquence hydrologique, relèvent d’un caractère aléatoire. Il est important de ne jamais oublier que même si les épisodes de crue sont rares, ces évènements peuvent se produire n’importe quand. C’est ce qui est appelé la culture du risque. Cette notion est particulièrement importante lorsque l’on vit sur une zone sous contrainte, zone inondable par exemple.

Des stations de mesure sont présentes sur plusieurs cours d’eau du territoire. Elles permettent de suivre en direct les niveaux et les débits des cours d’eau. Les courbes ci-après représentent les débits de la Vonne, du Clain et de la Clouère sur une période de 30 jours comprenant notamment le pic de crue (attention, les échelles de débit sont différentes entre cours d’eau, voir ci-après pour une comparaison).

Pour l’épisode de début mars, les débits instantanés maximum observés ont été les suivants :
– Vonne : 124,8 m3/s le 6 mars
– Clain : 69,8 m3/s le 7 mars
– Clouère : 19,1 m3/s le 6 mars

Le graphique ci-après représente les valeurs de débit sur le même axe de valeur. Il est possible d’y observer l’évolution différente de l’onde de crue en fonction des cours d’eau. La Vonne présente une montée des eaux très rapide, il en est de même pour sa décrue. Inversement, le niveau du Clain et de la Clouère augmente plus progressivement et atteint un plateau avant de voir la décrue s’amorcer plus lentement. De nombreux facteurs influent sur la réponse des cours d’eau suite aux pluies : la topographie, l’occupation et l’aménagement du sol en sont des paramètres essentiels.

Pour terminer, vous trouverez ci-dessous quelques photos de nos cours d’eau lors des derniers épisodes de hautes eaux :