Données, cartes, contexte

Trois cours principaux : le Clain, la Clouère, la Vonne

Le Clain : quelques données géographiques

  • Longueur : 144km et env. 900 km d’affluent)
  • Bassin versant : 3200 km²
  • 3 départements essentiellement dans la Vienne
  • Pente 2 à 4 ‰ sur les 30 premiers km et <0,8 ‰ en aval
  • Source à 210m d’altitude à Hiesse en Charente et rejoint la Vienne à Cenon sur Vienne (49m d’alt.)
  • Débits : moyenne à 6,56m3/s à Vivonne (24,5m3/s à Dissay), min: 0,73m3/s  ; max : 104m3/s.
  • Géologie : traverse le seuil du Poitou avec 4 grandes entités : 2 bassins sédimentaires (Parisien et Aquitain) et 2 massifs granitiques (Central et Armoricain)
  • Population : 285 000, essentiellement sur Poitiers (50%)

La Clouère : quelques données géographiques

Carte de la Clouère
  • Longueur : 65km et env. 53 km d’affluent
  • Bassin versant : 392 km²
  • 2 départements : Charente mais essentiellement dans la Vienne
  • Pente 3 ‰  de sa source à Saint-Martin-l’Ars, puis de 1‰ jusqu’au Clain (pente moyenne 1.73 ‰)
  • Source à 210m d’altitude à Lessac en Charente et rejoint le Clain à Château-Larcher/Aslonnes à 92m.
  • Débits : moyenne à 2.5 m3/s à Château-Larcher (tendance à la baisse). 

Géologie : de sa source jusqu’à Usson du Poitou, la Clouère court sur des alluvions modernes et sur le socle ancien, qui est la dernière réminiscence des contreforts du Macif Central. Au-delà, elle entaille les calcaires secondaires du Bajocien, puis du Bathonien jusqu’à Gençay. Enfin, jusqu’à la confluence, elle court sur des formations calcaires de l’Aalénien. 

La Vonne : quelques données géographiques

  • Longueur : 73 km
  • Bassin versant : 410 km²
  • 2 départements : Deux-Sèvres (79) et Vienne (86)
  • Source à Soutiers au lieu-dit Chevreau (79) à 210m d’altitude et confluence avec le Clain à Vivonne à 85m d’altitude. L’écoulement se fait d’ouest en est.
  • Pente moyenne du linéaire principal : 1 à 2 ‰
  • Débits à la station de suivi de Cloué : moyenne à 3,1 m³/s, minimum d’écoulement en août avec une moyenne mensuelle interannuelle de 0,4 m³/s et maximum en janvier avec une moyenne mensuelle interannuelle de 7,4 m³/s. Le débit instantané maximal observé est de 177 m³/s en décembre 1982. La synthèse de données disponibles depuis 1969 est réalisée sur le site Hydreaufrance .
  • De nombreuses sources, issues du Jurassique inférieur, situées en fond de vallées alimentent la Vonne.
  • Géologie : partie amont sur le socle puis aval sur les calcaires karstiques. Elle traverse les terrains géologiques suivants :
    – les marnes bleues et calcaires marneux du Toarcien,
    – les calcaires à silex et marneux de l’Aalénien,
    – les calcaires avec ou sans silex du Bajocien,
    – les sables limoneux des alluvions modernes.
  • Occupation du sol : la Vonne s’écoule dans un milieu essentiellement rural, excepté à l’arrivée dans Vivonne. L’activité économique principale sur le bassin est liée à l’agriculture (céréales, cultures industrielles, cultures fourragères, prairies). Sur le secteur amont l’élevage occupe encore une part importante.

Les 11 masses d’eau du territoire et leur état écologique

Les 11 masses d’eau situées sur le territoire du syndicat sont représentées ci-après.

Réalisation SMVCS janvier 2020 – Données : BdCarthage, AdminExpress, AELB, OpenStreetMap

L’état écologique de ces masses d’eau défini par l’état des lieux de 2013 est représenté ci-après. Aucune masse d’eau du territoire ne présente de classe de qualité très bonne.

Réalisation SMVCS – janvier 2020 – Données : BdCarthage, AELB, OpenStreetMap

Des cartes

Sur Géoportail vous trouverez les cartes de Cassini. Il s’agit de carte du XVIIIème siècle avec la toponymie et le contour des vallées, cours d’eau. Ces cartes ont été calées au mieux par l’IGN par rapport aux cartes actuelles. Elles présentent l’avantage d’avoir les noms de lieux, de moulins, le dessin des vallées, etc… de l’époque. Cependant leurs localisations ne sont pas toujours bonnes. D’autres cartes anciennes existent, la plus ancienne (carte), correspond à la table de Peutinger (Tabula Peutingeriana, 1265) où Poitiers et Rom sont mentionnés ( Lemonum et Rauranum ) mais reste limitée et ressemble davantage à une carte routière (pour en savoir plus). Une autre carte, plus récente, a été éditée, la carte dite « d’Etat Major » au 1:50 000. Sur le territoire du syndicat, la dalle qui correspond le plus est la n°143, Poitiers S.O. (1849 et révisée en 1907). Monochrome, elle précise la localisation des lieux par rapport à une projection (en l’occurence Lambert 2).

La carte de référence reste à ce jour  la « carte IGN au 1:25 000 » basée sur des photos aériennes (appelées orthophoto lorsqu’elles ont été calées sur une projection). Les photos aériennes et en partie les anciennes sont également disponibles sur le site de l‘IGN.

La géologie, une particularité du territoire

Le seuil du Poitou est un carrefour géologique entre 2 massifs granitiques et 2 bassins sédimentaires (calcaire). Le Clain et ses affluents traverses, le socle du Massif Central (le Préhobe, le Clain), le socle armoricain (La Vonne et ses affluents en Deux Sèvres), le bassin sédimentaire Aquitain (la Dive, Bouleure, la partie médiane du Clain), et enfin le bassin sédimentaire Parisien (Auxance, Boivre, Pallu, Clain aval).

En traversant ces différents types de sous-sols et par les activités humaines, le paysage c’est transformé. Les parties granitiques sont dominées par de l’élevage tandis que les partie sédimentaires sont très majoritairement céréalière. La tendance va sur l’extension de culture céréalière sur les zones granitiques.

Lorsque le substrat est granitique, il y a beaucoup de petits cours d’eau. Lorsque le substrat est calcaire, il y a beaucoup moins de cours d’eau, mais des nappes. Il y a des relations entre les nappes et les rivières qui ont été étudiés par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières).

En termes de cours d’eau, il y a 5 types en fonction des activités humaines et de la géologie. Les cours d’eau dit « agricole » traversant les plaines céréalières, qui ont été curés, avec des assecs et peu de ripisylve. Les cours d’eau dit ‘d’élevage et d’étang’, se retrouvant sur les substrats granitiques. Les cours d’eau dit ‘urbain’, sur de petit tronçon mais très ‘cadrés’ par des berges bétonnées. Les cours d’eau dit ‘en bon état’ qui ont subi peu de modification. Enfin les cours d’eau dit ‘mixte’ qui ont subi des modifications mais tendent au bon état.

Les deux premiers types se retrouvent en tête de bassin versant, tandis que les autres s’écoulent sur des tronçons plus large, au débit plus importants (en ordre de grandeur >1m3/s en moyenne).

Une particularité sur le territoire se constate sur la Dive de Couhé en amont de Rom et sur la Bouleure amont (en Deux-Sèvres). Les eaux superficielles (cours d’eau) s’écoulent vers le Clain, mais les eaux souterraines s’écoulent dans le bassin de Sèvre Niortaise. Cet écoulement est dû à une couche imperméable (l’argile du Torcien) qui est inverse à la pente en surface (topographique). La couche du Toarcien est visible au bord du Clain à Champagné (argile bleuté) dès que l’on creuse un peu.

Cette particularité explique que le SAGE Sèvre Niortaise s’arrête au niveau de Rom, comprenant la partie amont de la Dive, et le SAGE Clain a sa limite en aval, de Couhé à Voulon.

L’eau et les usages

Comme beaucoup de territoires, des enjeux sont liés aux usages de l’eau. Suite aux assecs importants et au développement du territoire, le Clain a été placé en ZRE (Zone de Répartition des Eaux). Les enjeux Quantité, Qualité et Milieux Aquatiques sont mis en évidence dans le SAGE Clain avec l’évolution des quantités prélevées. La répartition du volume d’eau disponible est un enjeu fort pour les usages agricoles, l’eau potable et les cours d’eau en été.

L’irrigation se constate surtout sur les bassins calcaires et se développe de plus en plus vers les massifs granitiques. L’élevage diminue en conséquence. Cependant le volume d’eau disponible pour l’agriculture tend à diminuer pour préserver l’eau potable et les cours d’eau. Les prélèvements se font pour l’essentiel dans les nappes (supra Toarcien surtout et plus rare dans l’infra Toarcien). Le Clain est en partie prélevé au niveau de Poitiers pour produire de l’eau potable (environ 1/3 de la consommation urbaine). Concernant les cours d’eau, des réseaux de surveillance sont mis en place pour avertir la préfecture des risques. (pour plus d’infos Eau Poitou Charente). Des seuils de coupure sont définis pour préserver la ressource.

Il est important de comprendre que « l’on se soucie de l’eau qui vient, mais pas de l’eau qui part ». La limite de la commune, d’un pont, d’un lieu-dit ou une confluence sont des repères sur la rivière au-delà desquels, nous ne nous soucions plus de l’état des cours d’eau. Par contre ceux situés en aval attendent d’avoir de l’eau, et de l’eau de qualité…

Les pêcheurs ont généralement un regard plus large, parce qu’ils pratiquent sur d’autres territoires. La pratique du canoë se fait surtout sur le Clain à partir de Sommières du Clain. Les niveaux d’eau sont assez faibles en amont et sur les affluents (sauf la Vonne).